L'affaire de la lettre mystère

Critique : L’affaire des lettres mystères


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Il y a plein d’histoires sur Sherlock Holmes. Des montagnes d’eux. Des océans d’eux. Même si vous plongez et commencez à ne voir que des réimaginations étranges de Sherlock Holmes, ou des remaniements de réalité alternative de Sherlock Holmes, ou des remaniements de Sherlock échangés entre les sexes… eh bien, vous allez rester ici pendant un moment.

L’AFFAIRE DE LA LETTRE MYSTERIEUSE (Amazon) rassemble un peu toutes ces variations, et si le résultat est absolument fou, il est aussi charmant.

L’auteur Alexis Hall va droit au sauvage et à l’étrange. Il ne place pas sa version de Sherlock dans un Londres légèrement différent mais toujours reconnaissable. Ou même un endroit délibérément non londonien mais clairement familier. L’AFFAIRE DE LA LETTRE MYSTÉRIEUSE se déroule dans la ville de Kelathra-Ven, un lieu de rassemblement cosmopolite dans un monde rempli de rois sorciers, de seigneurs éternels, de cadavres réanimés, de vampires et de portails interdimensionnels.

C’est un grand changement, mais ce qui maintient le lecteur au sol, plutôt qu’à flot dans la ruée vers la construction du monde, c’est l’arc de l’histoire simple.

John Wyndham a besoin d’une meilleure situation de vie, et le loyer au 221B Martyr’s Walk est éminemment raisonnable, quitte à partager un logement avec l’imprévisible sorcière Shaharazad Haas. Et si la propriétaire est une ruche d’abeilles vivant à l’intérieur d’un vieux cadavre, eh bien, vous ne pouvez pas y faire grand-chose non plus. De plus, Wyndham est intrigué lorsque l’amie de Shaharazad, Eirene Viola, affirme qu’un maître chanteur la force à annuler leur mariage.

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Eirene est censée épouser Cora Beck de l’Ubiquitous Company of Fishers, mais le maître chanteur menace de révéler le passé sordide d’Eirene si elle ne rompt pas discrètement les fiançailles. Shaharazad accepte à contrecœur d’enquêter sur cinq des anciens amants d’Eirene et, avec John en remorque, part à la recherche du maître chanteur.

C’est tout! Suivre le rythme de l’intrigue familière permet aux lecteurs de profiter de la balade et du monde que Hall a construit. La dynamique de Shaharazad et John sera aussi familière aux lecteurs qu’elle est convaincante et divertissante. Le mystère lui-même n’a rien d’enthousiasmant, mais le cœur de la popularité de Sherlock ne réside pas du tout dans le mystère (bien que cela en fasse certainement partie !), mais dans les personnages.

Wyndham est un conteur charmant. Sa sensibilité victorienne ne vient pas de l’environnement du Londres des années 1890, mais du fait qu’il a grandi au sein de l’Église du Créateur, dont le seul but était de lutter contre le règne oppressif et hédoniste du Roi Sorcier Iustinien. Sa compassion et son bon sens sont un complément divertissant aux bouffonneries de Haas.

Bien que Wyndham incarne de nombreuses sensibilités victoriennes issues de son éducation, il est également un homme trans. Hall aborde légèrement la trame de fond de John, mais permet à la tension entre l’éducation conservatrice de John et sa transition de motiver son personnage et de lui donner plus de profondeur et de tension.

Hall démontre que la clé d’un récit réussi de Holmes et Watson ne réside pas dans le temps ou l’espace, mais dans une écriture précise et l’accent mis sur le caractère.

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Alors que je craignais que le style de narration faux-victorien de Hall ne devienne un peu ennuyeux après un certain temps, il continue de se tourner vers lui pour la comédie tout au long. La vanité éditoriale de Wyndham de «modifier» le langage sélectionné de Shaharazad (et de tous les autres) aurait facilement pu perdre son charme, mais Hall garde son récit frais. En effet, la petite tentative de Wyndham pour affirmer le contrôle éditorial en supprimant le langage inapproprié, lorsqu’elle est juxtaposée à son absence totale de contrôle alors que Shaharazad le traîne à travers des châteaux de vampires, des tours de folie et au moins un salon littéraire, est admirable. .

L’AFFAIRE DE LA LETTRE MYSTÈRE démontre que la clé d’un récit réussi de Holmes et Watson ne réside pas dans le temps ou l’espace, mais dans une écriture nette et l’accent mis sur le caractère.

  • Âge recommandé : 12+
  • Langage: Presque aucun, grâce à John Wyndham
  • La violence: léger danger
  • Sexe: Sous-entendu, mentionné, pas vu

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